Parce qu'il se trouve dans un environnement apparemment connu, celui d'une salle de concert, le spectateur se sent maître de sa perception.
Le texte et la musique lui parviennent depuis une distance rassurante. Les moyens théâtraux peuvent être apprécier sans grand effort dans leur totalité, la musique et le texte sont des entités concrètes et accessibles : l'ordre des choses est stable ; le spectateur est en sécurité. Pourtant, progressivement, le texte, la musique et les mouvements commencent à se désolidariser les uns des autres, à se restructurer et – comme dans un caléidoscope – à se commenter mutuellement. La perception devient rapidement un labyrinthe dans lequel entendre et voir ne sont plus les moyens pour percevoir l'action théâtrale, mais deviennent plutôt eux-mêmes l'action en question. Pour leur première collaboration avec Opera Lab Berlin, Ulrich Kreppein et Alexander Fahima développe un jeu original avec la réalité (les Corps) et sa déformation dans la fantaisie du spectateur (les Ombres).
Financé par Ernst von Siemens Musikstiftung
Composition: Ulrich Kreppein
Mise-en-scène: Alexander Fahima
Direction musicale: Antoine Daurat
Décors: Nandor Angstenberger
Costumes: Günter Lemke
Direction artistique: Evan Gardner
Musiciens et chanteurs d'Opera Lab Berlin:
Natalia Pschenitschnikova: Soprano
Mia Bodet: Violon
David Eggert: Violoncelle
Shin-Joo Morgantini: Flûte
Jone Bolibar Núñez: Clarinette
Musashi Baba: Trombone
Silke Lange: Accordéon
Alexandros Giovanos & Evdoxia Filippou: Percussions
Alba Gentili-Tedeschi: Electronique