Vivre de manière authentique et susciter l’apparence de l’authentique marquent un style de vie de la bourgeoisie urbaine. Le culte du Véritable, très répandu, aide à ignorer l’existence dans l’aliénation; pour ne pas en mourir et ne pas avoir à la surmonter. Dans la nouvelle production d’Opera Lab Berlin, “Rollbergidyll”, les acteurs sont à la recherche de la vraie vie. En écho à l’idylle, genre depuis longtemps oublié, les bourgeois bohèmes s’installent dans la maison communale de Rollberg à Neukölln et rencontrent les habitants du quartier lors d’un buffet. Les nombreuses pièces de musique classique et contemporaine et la conception ludique de ce rituel permettent l’élaboration d’un théâtre musical ouvrant un espace de liberté idyllique à la vie réelle. Mais à l'évocation de l'âge d'or s‘ensuit inévitablement celle de la déchéance du Paradis. Programme: Florian Mattil: Telepathos Trond Reinholdtsen: „Langweilig“ et „Alltag“ („Vier deutsche Lieder“) Antoine Daurat: Vocalisen Franz Schubert: Der Hirte auf dem Felsen et Romanze („Die Verschworenen”) Ralph Vaughan Williams: 3 Vocalisen Georges Aperghis: Sept crimes de l’amour Sivan Cohen Elias: How to make a monster Elena Rykova: 101% mind uploading
Mise en scène: Michael Höppner
Direction musicale: Antoine Daurat
Décors, costumes, maquillage: Martin Miotk
Direction artistique: Evan Gardner
Soprano: Nina Guo
Piano: Alba Gentili-Tedeschi
Clarinette: Jone Bolibar Nunez
Performance: Antoine Daurat et Michael Höppner